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Grippe aviaire La France monte d'un cran son système de surveillance

La France a décidé de renforcer son système de surveillance du virus de la grippe aviaire et envisage d'élargir le confinement de ses volailles dès le milieu de semaine prochaine, après l'apparition ce week-end du virus sous sa forme la plus virulente en Italie et en Grèce.

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Dès vendredi, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) s'était auto-saisie afin d'évaluer s'il y avait augmentation du risque de contamination des volailles en France après l'apparition d'un foyer H5N1 au Nigeria.

Mais l'apparition du même virus, identifié samedi sur des cygnes migrateurs aux portes de la France en Italie et en Grèce, oblige les autorités françaises à plus de vigilance.

Dimanche, le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau a indiqué à l'Afp que depuis 48 heures, le système d'alerte était "monté d'un cran". "Nous augmentons les prélèvements sur le terrain dans les élevages professionnels comme sur les oiseaux sauvages", a déclaré le ministre.

Dominique Bussereau, qui suit heure par heure l'évolution de la situation sanitaire en lien avec la Commission européenne, pourrait élargir le confinement des volailles, voire décider un confinement total.

Jusqu'a présent, les volailles sont confinées en France dans 58 des 96 départements métropolitains, dans le cadre du plan de lutte contre une éventuelle pandémie de grippe aviaire. "Si l'estimation de l'Afssa devait montrer que l'on passe à un stade supérieur, sachant que le 15 janvier, nous avons déjà étendu le confinement de 36 à 58 départements, je proposerai à ce moment-là une mesure plus large de confinement en milieu de semaine", a-t-il expliqué.

Les premiers résultats de l'agence seront connus lundi, a-t-il précisé. L'Afssa étudie le trajet des oiseaux migrateurs, la nature des départements, la géographie des départements mais aussi la présence d'étangs, de lacs, de fleuves, d'estuaires, etc.

Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture indique en outre qu'il continuera à adapter son dispositif de prévention et d'intervention sanitaire en fonction du risque. Les autorités se veulent néanmoins rassurantes. Le ministère de l'Agriculture rappelle que la consommation de volailles ne présente "aucun danger" et que les services vétérinaires du ministère, "en alerte", "sont préparés à intervenir si nécessaire".

Plus de 1.600 vétérinaires privés ont été spécialement formés pour dépister l'influenza aviaire. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a de son côté appelé au calme. "Il faut garder une vraie sérénité", a déclaré le ministre dans une interview à France-Info, "nous sommes toujours avec une grippe aviaire, c'est-à-dire qui touche les oiseaux, les animaux". En Italie, Grèce et Slovénie où ont été détectés les derniers cas, seuls des cygnes et des oies ont été contaminés. La France est également mobilisée hors de se frontières.

Samedi, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy avait indiqué que la France et l'Allemagne allaient envoyer conjointement des experts au Nigeria et "éventuellement les pays limitrophes" pour appuyer les efforts internationaux contre la grippe aviaire et évaluer la situation sur le terrain. Des experts des deux pays seront ainsi envoyés dans les prochains jours dans la région pour y dresser un bilan épidémiologique et appuyer les initiatives de l'Organisation internationale de la santé animale (Oie), de l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao) et de l'Organisation mondiale de la santé (Oms).

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